the Journey makes the Map
le Parcours fait la Carte
variable size - graphite
taille variable - graphite
In this series, I seize upon Bruno Latour's question: where am I?
The map is the only object that can be held in the hands and which allows us to grasp the world in its entirety. A map is not neutral; it is a tool for physically and symbolically embracing our surroundings. As an instrument of communication with symbols, specific iconography, and a scale, a map is a representation that more or less conforms to the territory it describes.
In this series, the map that would normally be slipped into a pocket or backpack is covered with graphite and becomes a relief. The pleats and folds that outline a suggested territory become a space to be physically explored. The interplay of light, ranging from a rubbed matte finish to a brushed silver, reveals a territory to be invented each time the paper piece is opened and closed. While maintaining its function of locating us in a given space, enabling us to move from one point to another, the series focuses on a vision facing a physical boundary, whose visibility is achieved through movement, light, and texture. This series modestly questions the territory we wish to inhabit and our way of existing in the world.
Dans cette série, je m’empare de l’interrogation de Bruno Latour : où suis-je ?
La carte est le seul objet qui tient entre les mains et qui permet d’appréhender le monde dans sa globalité. Outil d’appropriation, physique et symbolique de ce qui nous entoure, une carte n’est pas neutre. Instrument de communication avec des symboles, une iconographie spécifique, une échelle, la carte est une représentation plus ou moins conforme au territoire qu’elle décrit. Dans cette série, la carte normalement glissée dans une poche ou un sac à dos est recouverte de graphite et devient un relief. Les plis, les volets qui scandent un territoire projeté deviennent cet espace à arpenter physiquement. Les jeux de lumière, passant d’un mat profond frotté à un argenté gratté, donnent à voir un territoire à inventer à chaque ouverture et fermeture de l’objet papier. Gardant
sa fonction de repérage dans l’espace permettant de nous déplacer d’un point à un autre, la série de dessins-cartes joue sur une vision confrontée à une limite physique, dont la visibilité est obtenue par déplacement, par la lumière et les jeux de texture. Cette série interroge, modestement, la terre que nous voulons habiter et notre manière d’exister dans le monde.